Transmission d'entreprise : les Scop font un appel du pied aux patrons de PME
Chaque année, 40 % des dirigeants de PME-ETI ayant l'intention de céder ou transmettre leur entreprise ne trouvent pas de repreneur. La Confédération générale des Scop voit en eux un potentiel relais de croissance du Mouvement coopératif et réclame davantage de volonté politique et d'outils incitatifs.
« Vous êtes patron et vous ne savez pas à qui vendre votre entreprise ? Cédez-la à vos salariés. » C'est en substance le message de la campagne radio que vient de s'offrir la Confédération générale des Scop, ces sociétés coopératives dont les salariés sont associés majoritaires au capital . Principaux visés : les 40 % de dirigeants de PME-ETI ayant l'intention de céder ou transmettre leur entreprise et ne trouvant pas de repreneur chaque année, selon l'évaluation du groupe BPCE.
« L'été est propice aux réflexions des patrons sur la transmission de leur entreprise », justifie Jacques Landriot, le président de l'organisation, consterné de la fermeture de structures bien portantes que pourraient reprendre les salariés à un prix de marché. « Une situation regrettable pour l'emploi local », insiste-t-il. Regrettable aussi pour le Mouvement coopératif lui-même, qui voit dans la transmission d'entreprises saines l'occasion d'accéder à des sociétés plus grosses que les Scop « natives » (en moyenne 20 salariés). A l'instar de Néodyme, spécialiste des risques industriels et environnementaux, basé à Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire), qui, créé en 2004 en PME classique, a été transmise et transformée en Scop avec une centaine de salariés, seize ans plus tard."